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La culture physique a complètement disparu du langage commun


Terme fort usité fin 1800 dans de nombreux ouvrage chez les responsables politiques dans les institutions et dans les manuels scolaires et sportifs. Il a aujourd’hui complètement disparue du langage commun. Terme trop complexe ? Trop peu ciblé? Pas assez compréhensible ? Trop peut fédérateur ? Renfermant différentes réalités sociales troubles ?Toutes ces lectures un peu curieuses qui ont finit par exclure la Culture Physique du paysage social sont elles raisonnables ? Bien sûr que non. La réalité de la Culture Physique est au gommage complet depuis un siècle. Oserai-je le grand bond et donner à cette histoire une lecture différente ? Terme trop émancipateur peut-être trop lié au bien être, au soin et à l’hygiène sociale ? S’approprier un temps pour soi en dehors des griffes des dominants par les dominés a certainement joué en la défaveur de la Culture Physique et a probablement été vu comme subversif par les classes dominantes.

« La culture physique défend l’effort dosé comme véritable médicament, car il ne participe pas exclusivement à un mouvement, mais à un travail généralisé, organique où les phénomènes physiologiques s’enchaînent pour contribuer au bien-être. L’objectif est d’acquérir et d’entretenir un équilibre organique pour prévenir les affections par une sorte de loi d’équilibre des organes. Depuis cette logique, chez les partisans de la pratique de la culture physique, l’adéquation de la beauté anatomique à la valeur de l’homme complet restera toujours en référence aux statues du Gladiateur combattant, du Mars Borghèse ou Achille, du Discobole au repos où de cause à effet, la beauté, source de santé et de force, se reflète dans cette esthétique. La forme étant le reflet du fonctionnement des organes internes, la recherche du développement harmonieux reste souhaitable, car « la beauté organique doit être le substratum de la véritable moralité : elle est inséparable de la santé » (Valtier, 1932). »

Une prise de conscience orientée vers un progrès social n’est pas tolérée par la bourgeoisie et l’aristocratie de l’époque qui doivent contrôler et cadrer le temps libre et contraint des classes laborieuses. La bourgeoisie va très vite lui préférer le terme « Sport » plus proche de leur mode de pensée, une triade indépassable «compétitivité, restructuration, position concurrentielle» et l’imposer dans tous les secteurs, le sport va très vite devenir leur porte drapeau et va s’imposer partout au dépend de la Culture Physique puisque le sport ne remet pas en cause et renforce même le système de domination établi. Une énorme opération marketing va s’opérer à travers les médias, les institutions et les classes politiques de l’époque en faveur du sport, compétition sacralisée par les JO renouvelés du Baron Pierre de Coubertin et porte drapeau du mode de pensée bourgeoise. Le sport va dès lors phagocyter tous les secteurs qui s’occupent d’éducation motrice et éliminer toute pensée émancipatrice telle que la culture physique pour la remplacer par la « compétition », seule pratique motrice qui trouvera grâce au yeux de la Bourgeoisie. Dans toute l’Europe, voire en Occident, le sport va s’imposer y compris dans les manuels scolaires, devenant l’éducation sportive. Quelques rare pays en Amérique Latine et dans les pays de l’Est vont continuer à promouvoir la Culture Physique des origines dans les manuels scolaires et dans les institutions.

«Nous avons trouvé un large champ de connaissances sur la culture physique, de l’expérience de pays comme le Mexique, le Costa Rica et Cuba, la culture physique, intègre toutes les modalités et les pratiques de l’organisme qui intègrent la notion sociale et politique du corps et du mouvement , des constructions qui sont construits et transformés selon les sujets sociaux et historiques, des populations et des nations. De ce point de vue une reconfiguration de la pratique de l’activité physique comme une stratégie efficace pour la promotion de la santé, de prévention et le contrôle des maladies chroniques, tout en reconnaissant que la pratique peut être affectée par les conditions de l’objet, ses environs immédiats et par la culture des déterminants structurels de redéfinir la notion de corps et le mouvement. La culture physique est le champ de mouvement qui donne la vie de la société et se réfère à toutes les activités physiques ou expressions du corps humain. »

«La fizkultura offre en effet dans l’entre-deux-guerres un modèle alternatif au sport bourgeois, avec une vocation à l’universalité de préceptes aussi bien sociaux et moraux que médical, pour la formation d’un «homme nouveau » soviétique« La culture physique (fizkultura) est un réseau de méthodes et de moyens appliqués au développement physique, accru pour la santé et l’amélioration de chaque individu, et de l’ensemble du collectif,Seules la Révolution prolétarienne a permis le développement nécessaire de la fizkultura, dans son acceptation la plus large, dans l’intérêt de la classe ouvrière. EnU.R.S.S. »

Seuls quelques pays vont incorporer la Culture Physique comme pratique d’utilité publique. Pour la plupart d’entre eux, La Culture Physique va tout simplement disparaître du paysage et du langage politique, sociale et pédagogique.

 
 
 

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